Avec Toi l'immortel — prix Hugo 66, ex æquo avec Dune de Frank Herbert — Roger Zelany nous raconte une "histoire de la fin des temps". Il aura suffi de Trois Jours pour atomiser la terre et contraindre les rares survivants à s'exiler sur les planètes de la Confédération végane (du nom des petits hommes bleus qui peuplent ce coin de la galaxie…). Désormais le berceau de l'humanité, générateur d'ondes radiantes, se visite de loin. Il y a même des guides pour ça. Conrad Nomikos est l'un d'eux, mais malgré son patronyme, il n'a rien d'un apollon. Claudication, pilosité surdéveloppée et visage simiesque : il ressemble plutôt à un gnome sur lequel le vieillissement ne semble plus avoir prise… En plus, il a fait l'objet d'une tentative de meurtre depuis qu'il a offert ses services à un journaliste, acteur à ses heures, qui manifestement n'est pas venu faire du tourisme radioactif…
Laurent Diouf
MCD #25, janvier 2005
Roger Zelany, Toi l'immortel (rééd., Folio SF)