Beaucoup de désespoir chez Eschbach ou du moins pour le personnage de son nouveau roman, Le dernier de son espèce. Une sorte de cyborg en voie de disparition pour cause de retraite forcée. Imaginez le spleen de ce surhomme vieillissant qui se croyait invincible, presque immortel, et doit supporter les dérèglements des mécanismes et de l'électronique qui truffent son corps en décrépitude. Sans parler des gens qui sont à ses trousses, sans doute pour l'effacer définitivement des programmes de l'armée qui l'a vu (re)naître… Dans ces cas-là, les moutons cherchent un berger… Lui, a finalement choisi d'être stoïque face à son destin et il attend le sort qui lui est promis en lisant Sénèque…
Laurent Diouf
MCD #34, mai-juin 2006
Andreas Eschbach, Le dernier de son espèce (L'Atalante).